Quelques notions de japonais

La langue japonaise écrite se compose de deux syllabaires de cinquante sons chacun à l'origine, les hiragana et les katakana et de milliers de caractères chinois, les kanji.

Les hiragana sont utilisés pour représenter les mots grammaticaux, terminaisons de verbe et particules enclitiques (particules d'une syllabe en général placées à la fin des substantifs pour indiquer leur fonction dans la phrase). Ils peuvent aussi être utilisés à la place des kanji lorsque ceux-ci sont particulièrement compliqués ou par choix personnel. Les enfants commencent leur apprentissage de la lecture et de l'écriture avec les hiragana. D'autre part, tout texte peut être transcrit entièrement en hiragana, ce qui n'en simplifie pas toujours la lecture, mais c'est une autre histoire...

Les katakana sont utilisés pour représenter les mots et les noms étrangers adoptés par la langue japonaise, qui en comporte beaucoup. Ils servent aussi à représenter la lecture de noms japonais, noms de personnes, noms de lieux (les hiragana peuvent aussi remplir cet office).

Les kanji sont des caractères chinois. On en compte des milliers mais le minimum nécessaire à la lecture d'un journal est de 1 945. Cela correspond au nombre de kanji qu'un collégien japonais est censé connaître à quinze ans, fin de la scolarité obligatoire.

Les hiragana et les katakana

Transcription en "romaji" et prononciation

Glossaire

Un peu d'histoire

C'est par l'intermédiaire du bouddhisme et de ses textes sacrés que l'écriture chinoise, les kanji, fut introduite au Japon. Cependant, leur difficulté de lecture et d'écriture creusa un fossé entre les gens instruits et ceux qui ne l'étaient pas, les femmes en particulier. Pour pallier cet inconvénient, les kana furent inventés au cours des VIIIème et IXème siècles. Ils sont la forme simplifiée des kanji les plus fréquents. Les hiragana ont une forme cursive et les katakana des lignes anguleuses. Ces deux syllabaires de 51 signes et 51 sons au départ, permirent à tous d'accéder à l'écriture, et la littérature devint bientôt le domaine des femmes.

Les hiragana et les katakana sont toujours utilisés de nos jours mais sont moins nombreux que par le passé. On les appelle cependant toujours le "gojûon" ("les cinquante sons") bien qu'ils n'en comportent plus que 46.

MON AVIS. Pour ceux qui désirent s'initier à l'écriture japonaise, c'est par l'apprentissage des hiragana qu'il faut commencer.

Les hiragana

Les katakana

Pour en savoir davantage
Sur le web :
Langue japonaise
"Japanese Language learning tools on the Web"
de Keiko Schneider.

Kanji, apprentissage, explication et compréhension :
"Kanji Clinic"de Mary Noguchi.
"Les kanji dans la tête" de Yves Maniette.

Livres et dictionnaires :
Il existe de très nombreux livres et dictionnaires sur le sujet de l'écriture japonaise, la majorité en anglais : l'ouvrage suivant a l'avantage d'exister aussi en version française.
"Kanji & Kana : Handbook and Dictionary of the Japanese Writing System"
par Mark Spahn et Wolfgang Hadamitsky. Edition française, J. Maisonneuve, 1987, édition anglaise, Charles E. Tuttle Company, Inc, 1981.

Transcription en "romaji" et prononciation

Il existe deux systèmes de transcription de l'écriture japonaise en alphabet romain, les romaji : le système datant de l'ère Meiji, utilisé par le Ministère de l'Education Nationale et enseigné à l'école, et le système de transcription Hepburn, beaucoup plus simple et facile à lire, utilisé par exemple, sur les panneaux de signalisation. C'est donc le système Hepburn qui sera expliquée ici..

La prononciation du japonais est simple et ne pose pas de graves problèmes aux Francophones, à part le "h" qui n'existe pas en français.

Voici les quelques règles indispensables pour prononcer correctement le japonais d'après la transcription Hepburn.

i : se prononce toujours "i" et jamais combiné à une autre voyelle : "ai", par exemple, se prononce comme dans "travail"
u : se prononce à peu près "ou" comme dans "chou"
e : se prononce entre "è" et "é"
chi : se prononce "tchi", comme le "ch" anglais dans "cheese"
h : se prononce comme le "h" anglais ou allemand de "have" ou "haben", ressemble aussi à la "jota" espagnole
hu : ressemble au son "fou"
r : se prononce légèrement roulé comme en espagnol dans "Caracas" ou plus simplement comme un "l" (en japonais, il n'y a pas de différence entre le "r" et le "l")
ge, gi : se prononcent respectivement "gué" et "gui"
s : se prononce toujours "ss" comme dans "classe"
"...su" : à la fin d'un mot : seul s'entend le "s", éviter de prononcer "sou". Exemple,"desu"="desse"
w : se prononce comme le "w" anglais
â, û, ô : se prononcent respectivement "aa" ("a" long), "uu" ("u long"), "oo" ("o" long)

Une double consonne répétée : se prononce avec un léger arrêt de la voix avant la consonne puis une prononciation un peu accentuée de celle-ci

Attention ! Il n'y a pas de voyelles nasales en japonais
an : se prononce "ane" comme dans "panne"
en : se prononce "ène" comme dans "benne"
in : se prononce "ine" comme dans "fine"
on : se prononce "one" comme dans "bonne"
un : se prononce "oune"